Aux portes du désert

Tout au sud de la Californie, dans une région désormais synonyme de chaleur intense et de sécheresse, le jardin doit savoir résister et s’adapter à un manque d’eau aussi criant que cruel. La partie outdoor, les propriétaires l’ont confiée à Michael Douglas Brennan et son associé William Carson Joyce du cabinet Carson Douglas, situé à San Diego et s’en félicitent : « Michael, l’architecte paysagiste a immédiatement compris ce que l’on souhaitait. » Une certitude, les choix architecturaux des propriétaires ne sont pas strictement esthétiques : ici, la sensation de chaleur n’est aucunement feinte. Alors que ce reportage s’est organisé au beau milieu de l’automne, à quelques heures de Halloween, le mercure dépassait allégrement les 90° Fahrenheit, ce qui équivaut à 30-35° Celsius. Le manque d’eau se fait diablement criant. D’année en année, la pluviométrie enregistre une diminution aussi forte qu’inquiétante. Pas une goutte de pluie des mois durant, ce qui, hier encore, pouvait apparaître comme ayant un caractère exceptionnel est en passe de devenir la règle. Parce que conçu récemment, le jardin intègre pleinement les contraintes de ce climat en pleine mutation. Côté végétaux, c’est le règne des plantes succulentes. Proscrit le gazon ou tout ce qui pourrait s’apparenter ou même rappeler un jardin dans une acception classique. Le manque, voire l’absence, d’eau oblige à revoir jusqu’à la conception même.

Le projet en bref