Graminée, figure imposée

Au démarrage de la conception de ce jardin, le défi n’était pas mince. L’ancienne oliveraie avait quasi-disparu. Seuls demeuraient quelques oliviers, avait également préservée la structure du jardin tout en restanques. Et c’est fort naturellement de cette architecture séculaire que les deux frères britanniques James et William Hartley, dirigeants de English Garden Group basé en Provence, ont entrepris de recomposer la nouvelle architecture. Car, même s’ils avaient songé un instant à modifier cet étagement en restanques, forcément handicapant, ils ont dû reconnaître le rôle majeur de ces restanques qui descendent de la colline et qui servent pour partie à maintenir ce qui existait. A posteriori, James Hartley reconnaît : « On n’a pas pu changer la forme du terrain. Tout a été dicté par la présence de ces restanques ». Et puis, nettement plus problématique, après quelques sondages, ils ont dû très vite se rendre à l’évidence que, sur cette zone, l’épaisseur de la terre est très faible, la roche affleure presque. Dès que l’on creuse un peu, on tombe dessus. Oubliés les projets de plantation d’arbres tels que des platanes. Inévitablement, c’est toute la sélection végétale qui s’en est retrouvée influencée. De quoi limiter un peu le choix... Du coup, même si la graminée faisait partie intégrante de leurs desseins initiaux, elle s’est imposée comme la solution aussi bien esthétique que technique.

Le projet en bref